Review : Starship Troopers Invasion

07.10.2012

Avis aux fans du film Starship Troopers ! Un nouvel opus vient de sortir, en images de synthèses, et il est plutôt réussi ; ça se fête !

En effet, annoncé il y a juste 1 an, Starship Troopers : Invasion , c'est son nom, sort ce mois-ci en direct-to-video Blu-ray et DVD, faisant de cette suite, la troisième, après le film original de Paul Verhoeven.
Reprenant l'univers instauré dans le long métrage cultissime de 1997, on retrouve son trio emblématique de personnages, Johnny Rico (le gros bras), Carmen Ibanez (la pilote), et Carl Jenkins (le cerveau), qui ont tous pris de la bouteille, mais pas que ; bien que les deux suites précédentes ne soient pas des réussites, ce 4ème opus ne boude pas pour autant les éléments introduits dans ceux-ci, du moins dans le 3ème, Starship Troopers 3 : Marauder, et reprend notamment les fameuses armures (les marauders), ainsi que de nouvelles espèces d'arachnides.

Synopsis :

Les soldats de deux vaisseaux de la Fédération viennent secourir le poste avancé de Fort Casey, menacé par une attaque arachnide. Mais avant que la mission ne soit achevée et les survivants évacués, un vaisseau disparait brutalement et ne donne plus signe de vie. Les soldats restant vont alors découvrir que la menace arachnide se rapproche inéluctablement de la Terre…

source : DvDFR.com

Après deux suites franchement décevantes, cette nouvelle approche est plutôt une bonne surprise. Petits budgets obligent, Starship Troopers 2 : Héros de la Fédération pourrait plus faire office de spin-off que de véritable suite, ne laissant que très peu de place aux scènes d'action avec les arachnides, et ne reprenant aucun personnage du film original (en dépit de la présence de Brenda Strong, qui campe ici un autre rôle), quant au troisième film, bien qu'il recolle avec le premier, avec le retour notamment du personnage principal, repris par Casper Van Dien, et creusant certains thèmes liés à la fameuse Fédération, et sa propagande implacable (la chanson du Sky Marshall vaut d'ailleurs son pesant de cahuètes), en l'occurrence la religion, il en oublie les fameux marauders, qui n'apparaissent que 5 minutes avant la fin, pour clore une scène, de prière, absolument ridicule et en proie à des effets spéciaux de synthèse absolument immondes ; vraiment dommage ! Il ne manquait pas grand chose à Marauder pour être un film correct et faire oublier le précédent !

Pour revenir à Starship Troopers : Invasion, il s'agit donc d'un film d'animation en synthèse japano-américain, réalisé au Japon, dans la veine de ce qu'on trouve depuis quelques années, en provenance du pays du soleil levant, avec par exemple Resident Evil : Degeneration (dont une suite sort aussi ce mois-ci), ou Appleseed (2004), sa suite, et Vexille, de la même équipe ; le réalisateur de Starship Troopers : Invasion n'est d'ailleurs autre que celui des deux Appleseed, Shinji Aramaki.
En tant que producteurs exécutifs, on trouve aussi Casper Van Dien (l'acteur incarnant Johnny Rico en live) et Edward Neumeier, scénariste sur les trois premiers films ; voilà pour les gages de qualité.

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Un mecha-design très fidèle (ici, le John A. Warden)

Le résultat quand à lui, c'est un film d'action efficace, qui n'a d'autre ambition, que donner au spectateur ce qui manquait dans les suites précédentes : une intrigue convaincante et de la baston avec les bestioles.
Non content de reprendre les personnages du film de 1997, et leur relation ambigüe, Invasion s'inspire aussi énormément du mecha-design du film original, ainsi que du design des bestioles, en lorgnant du côté de certaines valeurs sûres, comme Aliens, le retour et sa reine Alien. Nous sommes assurément en terrain connu, les vaisseaux sont extrêmement fidèles, et les bestioles, les mêmes que celles laissées sur Klendathu.
La grosse nouveauté, ce sont donc les armures de combat, utilisées par l'infanterie, qu'on ne trouve pas dans les films précédents (sauf dans les dernières minutes du 3ème), et qui, si elles n'apportent pas grand chose en dehors de quelques tricks (les soldats se faisant toujours réduire en pièces aussi facilement), rendent le film plus fidèle au roman original, dans lequel ces armures semblent usitées dés le début.

Les armures autorisent quelques folies

L'intrigue, sans être révolutionnaire, est plutôt bien ficelée, réservant quelques petites surprises, et la narration relativement bien pensée ; on ne s'ennuie pas une seconde.

Côté character-design, le film d'Aramaki présente une approche similaire au film original, avec des personnages assez stéréotypés (ce qui arrange bien les choses, dans ce genre de film), tous des beaux gosses bons pour finir en chaire à canon. Une attention particulière est évidemment donnée aux trois femmes principales, dont la plastique est absolument parfaite, et qu'on n'hésite pas à nous montrer dans le plus simple appareil, toujours dans le but de coller à l'esprit du film original, qui dépeint une société sans tabou concernant la nudité ; on ne s'en plaindra pas !
Si le design du trio principal n'est pas proche des acteurs du film original, pour des raisons évidentes, il réussit sans problème à s'approprier les personnages et à rendre leur personnalité, et leur vécu ; en ça, Carmen est une grande réussite, en femme pilote accomplie. Carl semble avoir versé dans le côté obscur du paranormal, toujours plus ambigüe et impénétrable (quoique), et Johnny, général stigmatisé par la guerre, est toujours prompt à jouer les héros.

"Trig", le joli minois du film

Parmi les personnages secondaires, on trouve d'ailleurs un certain Henry "Hero" Varro, qui n'est pas sans rappeler le Johnny Rico du premier film, notamment dans ses traits qui semblent, pour le coup, assez empruntés à Casper Van Dien. En autre clin d'oeil, un certain "Chow", pratiquant les arts-martiaux, m'a énormément fait penser à l'acteur Tim Kang, qui joue le personnage Kimball Cho dans la série Mentalist.

Au gauche, "Chow", le sosie de Tim Kang, au milieu, "Ice Blonde" et ses seins qui ont fait le tour du net, et à droite, "Ratzass", le bourrin au grand coeur, qui n'est pas sans rappeler Ace Levy

L'animation quant à elle est très correcte, si les scènes de baston au corps-à-corps sont encore un peu molles (bien qu'ils aient eu recours à la mocap ), le reste est assez nerveux, et le film s'offre même un petit traveling en arrêt sur image, des plus sympathiques ; certains passages se paient même le luxe d'être de toute beauté.

Une des plus belles scènes du film, pleine d'arachnides

Enfin, la musique n'est pas en reste, puisqu'on retrouve aussi le fameux thème du film original, sans son premier acte "patriotique", la Fédération étant quasi absente du métrage. Pour le reste, une composition dans le même esprit, militaire et héroïque, et un morceau électro du groupe Boom Boom Satellites, déjà présent dans la B.O. d'Appleseed, apparemment cher au réalisateur.

Le doublage français est plutôt réussi. D'ailleurs, bien que réalisé par des Japonais, on ne trouve bizarrement aucune bande son nippone sur le disque...


Pour conclure, si je n'irai pas jusqu'à dire qu'il est excellent, il est néanmoins vraiment bon, et vaut le coup d'oeil, pourvu qu'on aime "en savoir plus". Et que demander de plus ? Une suite bien sûr ! (la fin, notamment l'après générique, reste à ce titre assez ouverte)


Teaser :





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