Lors du test de mon nouveau panel trackball pour Astro City, j'ai rencontré un petit désagrément, m'empêchant d'en profiter pleinement tout de suite : les boules étaient comme grippées, donnant des à-coups, et causant un problème de réponse du contrôleur ; impossible de jouer convenablement !

Du coup, pas le choix, j'ai dû démonter les trackballs pour jeter coup d'oeil à l'intérieur :

Leur composition est rudimentaire, et très proche d'une souris informatique traditionnelle. On trouve trois cylindres sur lesquels la boule repose, un vertical pour les abscisses (X), une horizontal pour les ordonnées (Y), et un en diagonale permettant de maintenir la boule en position. Aux extrémités de chaque cylindre, on trouve deux roulements à billes, servant à réduire au maximum les frottements dans leur rotation ; la fluidité de la rotation des cylindres (et donc implicitement, de la boule) repose sur ces roulements.
Chacun des deux cylindres horizontal et vertical, est en plus lié à une à une espèce de roue crantée (comme la molette d'un éperon), passant entre un couple d'optocoupleurs (il y en a deux pour pouvoir déterminer le sens de rotation), transformant les mouvements de la boule en signaux électriques, qui une fois interprétés, vont permettre de déterminer la vitesse et la direction des déplacements.

Diagnostique :

C'est donc plutôt simple, la rotation des cylindres est grippée par les roulements qui sont probablement sales et plus suffisamment graissés, ce qui provoque des à-coups lorsque la boule est sollicitée subitement.
En théorie, une bon nettoyage de tous les éléments, et un bon graissage des roulements, devrait suffire à résoudre mon problème !

...

Etape 1 : nettoyage

J'opte pour de l'alcool à 90° sur les parties mécaniques (cylindres, roulements, boule), et pour la bonne vieille eau du robinet, accompagnée d'une brosse à ongles, sur les parties plastiques (châssis).
A moins d'avoir des pièces plastiques grasses (ou très sales), le savon n'est pas requis, et est même à éviter, car il laisse des traces. Préférez le liquide vaisselle (et l'eau chaude) si c'est nécessaire, ça dégraisse bien.

Le nettoyage des parties mécaniques permet de retirer les saletés et la vieille graisse qui aurait pu se mettre un peu partout, afin de retrouver des zones de contact propres entre la boule et les cylindres, ainsi que des roulements assainis en extérieur, pour que la nouvelle graisse pénètre bien.

Même si en apparence, les pièces n'ont pas l'air bien sales, il suffit de voir la tête des chiffons pour se convaincre que ce n'était pas du luxe ! (ne serait-ce que sur la question de l'hygiène, il faut voir à quel point la boule est crade !)

Etape 2 : graissage

J'opte pour une huile aux propriétés proches de la graisse mécanique (qui aurait été un peu trop épaisse et visqueuse pour bien pénétrer), et j'applique quelques petites goutes de chaque côté des roulement, tout en tournant ceux-ci pour qu'elle pénètre à l'intérieur. Les goutes disparaissent rapidement, il ne reste donc qu'à remonter les roulements et à voir si les cylindres tournent sans effort lors qu'on les lance.

Il convient de bien nettoyer les cylindres sur toute leur longueur, et d'éviter de mettre de la graisse autre-part que sur les roulements, pour éviter que celle-ci aille sur la boule et qu'on se retrouve avec les mains toutes grasses, ou toutes noires (quand la graisse devient cambouis).

C'est concluant, il ne reste qu'à remonter le trackball et à le tester en situation !

Etape 3 : test

Le résultat est impeccable, les boules roulent de nouveau à merveille ; on retrouve une précision au pixel près, et une inertie bienvenue, permettant d'économiser le bras ! Quel plaisir !

Du coup, je pense que je vais réserver le même traitement à mon panel trackball Aero City, qui n'était pas non plus au meilleur de sa forme !

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